De l’idée au projet, comment créer une démarche participative correspondant à la fois à vos attentes et à celles des participants ?

Sommaire :

1 : Comprendre la participation citoyenne


Qu’est-ce que la participation citoyenne ?

<aside> 💡 “La participation citoyenne est un exercice qui favorise une expression individuelle et collective, informée et argumentée, avec pour finalité de nourrir la décision publique. La caractéristique principale de la participation est d'amener chacun à s'exprimer en tant qu'acteur de l'intérêt général.” [Direction Interministérielle de la Transformation Publique (DITP)](https://www.modernisation.gouv.fr/associer-les-citoyens/le-centre-interministeriel-de-la-participation-citoyenne#:~:text=La participation citoyenne est un exercice qui favorise une expression,acteur de l'intérêt général.)

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L'histoire de la participation citoyenne remonte à l'Antiquité, lorsque les citoyens athéniens participaient directement à la prise de décisions politiques. Toutefois, le concept moderne de participation citoyenne a évolué dans les années 1960 et 1970 avec l'émergence de mouvements sociaux réclamant une plus grande participation du public dans les processus décisionnels. De nombreux activistes questionnent alors les limites de la démocratie représentative.

Les expériences menées en Amérique latine, et notamment le budget participatif de Porto Alegre en 1989, concrétisent la transition de la démocratie participative de la théorie à la pratique, qui s’exporte alors en Europe à la fin des années 1990.

<aside> 💡 Le budget participatif de Porto Alegre

Lancé en 1989, le budget participatif de Porto Alegre est souvent cité comme un exemple emblématique de participation citoyenne. Cette initiative, initiée par le gouvernement local, a permis aux citoyens de participer directement à la décision sur l'utilisation des ressources budgétaires de la ville.

Comment le budget participatif a-t-il été mené ?

Renouvelé jusqu’en 2004 (échec du Parti travailliste aux élections locales), le budget participatif de Porto Alegre a permis de mettre en oeuvre des projets concrets pour l’amélioration des conditions de vie de ses habitants, imaginés directement par eux : construction de nouveaux logements, liaison au réseau d’assainissement, régularisation foncière… En moyenne, 10% des citoyens se sont mobilisés sur les différentes éditions du budget participatif.

Consulter notre article sur l’histoire du budget participatif >

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Jusque là uniquement “présentielle”, et profitant de l’essor des technologies de l’information et de la communication, la participation citoyenne se dote du numérique pour mobiliser les citoyens à grande échelle. C’est l’émergence des CivicTech, technologies numériques visant à permettre aux citoyens de rendre les gouvernements plus transparents, accessibles et efficaces, dont Cap Collectif fait partie).

<aside> 💡 Loi pour une République Numérique

Initiée en 2015 par Axelle Lemaire, alors secrétaire d’État au numérique, la loi pour une République Numérique est le premier exemple de loi co-écrite avec les citoyens.

Pendant 3 semaines, les citoyens ont été invités à réagir au projet de loi du gouvernement, sur une plateforme Cap Collectif. Ils y avaient la possibilité de voter sur les articles du gouvernement, de partager des arguments pour et contre ainsi que des propositions d’amendement ou de nouveaux articles.

Afin d’assurer la transparence et la pédagogie de l’ensemble du dispositif, la secrétaire d’État s’est engagée à répondre sur la faisabilité des 100 contributions les plus soutenues. À chaque étape du projet de loi, de la première ébauche à son adoption au Conseil des ministres, la version modifiée du document était publiée pour assurer le droit de suite.

Au total, plus de 20 000 personnes ont participé à la consultation en ligne, pour 8 500 contributions et 150 000 votes. 90 amendements issus des citoyens ont été intégrés à la loi finale ainsi que 5 nouveaux articles.

La plateforme : republique-numerique.fr

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